C'est quoi, un rallye de régularité

Un rallye de régularité (en anglais TSD rally, pour Time, Speed and Distance) est un rallye automobile où l'objectif est de s'approcher le plus possible d'un temps idéal pour effectuer un trajet défini. La vitesse moyenne est généralement inférieure à 50 km/h. Ces compétitions sont le plus souvent réservées à des véhicules anciens de 30 ans d'âge au minimum. Si la vitesse n'est pas un élément de sélection, la navigation et le respect minutieux de la vitesse moyenne le sont. Dans certaines épreuves de niveau international comme le Rallye Monte Carlo Historique, le Rallye de l'Acropole Historique ou encore le Midnattssolsrallyt en Suède, les temps de passage sont pris à mieux que le dixième de seconde !

Le principe
Ces rallyes peuvent s'organiser sous deux principes différents. Le premier sous des règles définies par la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA) en accord avec les règles de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA). Le deuxième répond à des règles fixées par la Fédération Française de Véhicules d'Epoque (FFVE), elle même représentante en France de la FIVA (Fédération Internationale des Véhicules Anciens). Les rallyes type FFSA VHR et type FFVE sont organisés sur routes ouvertes. Les rallyes type FFSA VHRS sont organisés en "doublure" d'un rallye VHC, généralement régional, sur route fermée pour les spéciales.


Chaque équipage comprend un pilote et un navigateur. Les concurrents évoluent sur route généralement ouverte et respectent le code de la route. Il n'y est pas question de vitesse de pointe mais plutôt de vitesse moyenne et de navigation, l'attention étant portée sur la régularité. Une moyenne de vitesse est imposée aux concurrents, qui peut être fonction du choix de l’équipage pour une moyenne basse, moyenne ou haute, ou d'une seule moyenne imposée, mais ne dépassant jamais 50 km/h pour les épreuves sur route ouverte.


Les voitures partent toutes les minutes pour un périple en plusieurs sections journalières. Pouvant au total s'établir sur plusieurs centaines de kilomètres (suivant la durée et l'intensité de l'épreuve) le parcours est tenu secret jusqu'au départ. Il passe essentiellement sur des petites routes en pleine campagne ou en montagne. L’équipage part avec un road-book, cahier de route contenant les instructions relatives à l'itinéraire et aux temps de passage. Le navigateur utilise généralement quelques instruments de navigation : chronomètre, tables de moyenne en papier et si cela est autorisé, un tripmaster [Un tripmaster est un compteur ou un odomètre de haute précision, capable de mesurer avec une bonne fidélité la dizaine de mètres] électromécanique ou électronique. Voir un cadenceur électronique. La calculatrice est autorisée.

Le parcours Il se décompose en routier ou étapes de liaison, et en spéciales ou secteurs de test de régularité.
Pour le routier, les contraintes sont assez faibles : arriver avant le temps imparti qui laisse généralement le temps de ravitailler et faire du petit entretien. En cas de retard, les pénalités sont faibles, alors qu’en cas d’avance et de forte avance, les pénalités sont plus importantes. Pour les spéciales ou secteurs de test de régularité, l’information de la moyenne à respecter est donnée au dernier moment (par exemple 44,75 km/h). Des informations sont volontairement cachées aux équipages : comme les points de contrôle surprise, qui peuvent être opérés en n'importe lequel (et parfois plusieurs) points des secteurs de régularité.


Les règles de l'épreuve imposent de toujours être à la moyenne imposée à l’endroit chronométré. C’est ce qui permet d’établir un classement qui se fait par addition de points de pénalité. Si un équipage est trop rapide, il accumule assez rapidement les pénalités, voire la disqualification. Le parcours de l'épreuve comporte rarement des lignes droites et contient plutôt des lacets, des montées, des descentes et des épingles. Quand un village est traversé lors d'un secteur de régularité, la moyenne cible tombe à 30 km/h, ce qui oblige les équipages à recalculer leur moyenne, et tenter de compenser cette baisse de la vitesse sur le reste du parcours.


La principale difficulté est la navigation, même si le pilotage d'une voiture de plus de 30 ans sur des petites routes de montagne en tenant une moyenne précise est lui aussi un art ! Il y a de très nombreux changements de direction, des indications quelquefois trompeuses, des codes à apprendre... Et une vraie confiance à nouer au sein de l'équipage ! Le score d'un équipage est calculé en fonction de la moyenne donnée et du temps qui aurait dû être réalisé. L'objectif est d'avoir le moins possible de points pour gagner. Généralement une minute d’avance provoque deux fois plus de pénalité qu’une minute de retard. Un passage à un point de contrôle à l’envers génère moins de pénalité qu’un non-passage. Chaque organisateur possède généralement ses propres règles particulières. Ce type d’évènement se déroule le plus souvent sur une ou deux journées, mais certaines belles épreuves durent encore plus longtemps.

Le véhicule

Le véhicule éligible est généralement âgé de plus de 30 ans (parfois moins, en fonction du règlement et des choix faits par les organisateurs). En bon état, il doit avoir passé un contrôle technique officiel avant la date limite légale. L’organisateur peut choisir d'imposer un contrôle spécifique au rallye et opéré par ses soins, dans les heures qui précèdent le départ, au sein du parc fermé. Il est souvent équipé d’un triangle de pré-signalisation, d’un extincteur, de gilets jaune pour l'équipage dans l'habitacle, d’un cric et d’une roue de secours. D’autres éléments de sécurité peuvent être réclamés par l’organisateur ou la législation locale (trousse de secours, téléphone portable…). Le véhicule dispose souvent d’un passeport technique ou d’une fiche d’identité ou d’un laissez-passer, mais cela n'est pas obligatoire pour les épreuves sous règlement FFVE, même si une carte d'identité FIVA est recommandée. A noter que pour certains rallye de type "randonnée" (road book uniquement, pas de moyenne à tenir) ou pour la catégorie "Tourisme" de certains rallyes sous règlement FFVE, toute autre instrumentation est interdite à bord, à l'exception des équipement d'origine du véhicule. Ce type d'épreuve ou de catégorie se fait sans classement, ou seulement en regard du respect des points contrôle de passage (CP) disséminés sur le parcours.

Types d’épreuve (en France) Épreuves régies par la Fédération Française des Véhicules d'Epoque (FFVE) : aucune licence n'est exigée. Pilote et navigateur doivent avoir un permis de conduire. Pilote, navigateur et automobile doivent être assurés.


Épreuves régies par la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA) : licence obligatoire soit à l’année soit juste pour l’épreuve. Il existe deux familles d’épreuves : •    VHR : Véhicule Historique de Régularité : épreuve sur route ouverte, moyenne globale inférieure à 50 Km/h, généralement organisé seule. •    VHRS : Véhicule Historique de Régularité Sportive : certaines parties de l’épreuve se déroulent sur routes fermées. Sur ces spéciales et seulement sur celles là, la moyenne peut être légèrement supérieure à 50 Km/h. Il sera aussi demandé à l’équipage de porter chacun un casque homologué pendant ces spéciales sur routes fermées. Ce genre d’épreuve est organisé en « doublure » d’un rallye régional, véhicules actuels ou historiques (VHC).


Épreuve régie par d’autres organisations : règlement spécial de l’organisateur ou de l’organisation dont il dépend. Pilote  doit avoir un permis de conduire. Pilote, navigateur et automobile doivent être assurés. L’épreuve nécessite une autorisation officielle.
A noter qu'il existe un championnat de France et un championnat d’Europe de rallye de régularité, ainsi que différents challenges. Il existe également des épreuves de régularité s déroulant uniquement sur circuit, avec une règlementation bien spécifique.


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